Au dehors du dedans

La fréquentation des œuvres d’art nous ouvre la porte vers des ailleurs multiples, intérieurs ou extérieurs. Les œuvres présentées nous invitent à aiguiser notre curiosité, elles dissimulent une part d’elles-mêmes. Elles nous rappellent qu’on ne peut pas s’arrêter à l’apparence des objets, qu’ils portent en eux des mystères, des territoires incertains, des jeux de mots et des présences invisibles… Que se cache-t-il sous les draps blancs d’Eva Marisaldi ou à l’intérieur de l’éléphant bricolé de Virginie Yassef ? D’où vient l’étrangeté des paysages de Fontcuberta ? Quel est ce trouble qui accompagne les poulpes en céramique de Delphine Gigoux-Martin ? Que nous montre Régis Perray en filmant son balai qui se balade ? L’autoportrait de Fiorenza Menini nous donne une piste, il faut scruter, regarder toujours, rester ouvert aux choses du monde pour accepter que l’art nous détourne de là où on est et nous emmène ailleurs au dedans comme au dehors.